S’il peut se féliciter d’avoir «décimé» le «noyau dur» d’Al-Qaeda, Obama se retrouve confronté à plusieurs dizaines de mouvements terroristes qui ont essaimé dans tout le Moyen-Orient et une bonne partie de l’Afrique, et n’ont cessé de se renforcer ces dernières années, que ce soit au Nigeria, en Libye, en Syrie ou en Irak. «La menace terroriste a augmenté sous la présidence Obama, résume Hassan Mneimneh.On reconnaît que l’incurie en Afghanistan dans les années 90 avait préparé le terrain aux attentats du 11 septembre 2001. Mais ce qui se prépare aujourd’hui, avec ce qu’on laisse faire en Syrie, est bien pire encore ! Nous avons là des centaines, si ce n’est des milliers de citoyens occidentaux en train d’apprendre le combat et de recruter d’autres militants à leur tour. On plante les graines du prochain 11 Septembre.» Les citoyens américains sont moins nombreux que les Européens à être partis combattre en Syrie, mais ils seraient tout de même plus d’une centaine, a récemment fait savoir le FBI. «Ceux qui se rendent en Syrie pour prendre les armes aux côtés des réseaux terroristes vont être exposés aux récits du takfir [concept qui prône l’élimination des apostats, ndlr] et pourront forger de nouvelles connexions en vue de futures opérations», met aussi en garde Rudolph Atallah, ancien spécialiste du contre-terrorisme au Pentagone. La menace s’est «certainement accrue» ces dernières années pour les Etats-Unis, estime aussi cet analyste, aujourd’hui rattaché à l’Atlantic Council.